La stratégie search doit tourner autour des utilisateurs et de la satisfaction de leurs intentions et attentes de la manière la plus rapide et la plus simple possible. Ces deux aspects rapidité et simplicité devront être au cœur de votre stratégie pour 2023. Il est indispensable de rationaliser l’expérience utilisateur à travers plusieurs formes de recherche (recherche multimodale) à chaque étape du parcours.
Pour y parvenir, l’UX et le SEO seront plus que jamais associés. Les visuels sont d’une importance capitale pour les sites Web. Avec la recherche multimodale qui se profile, les images, les éléments médias ainsi que leur qualité auront encore plus d’importance.
Qu’est-ce que la recherche multimodale ?
Il s’agit de la prochaine génération de moteurs de recherche. Elie Raad nous en parle avec beaucoup de détails dans son article L’essor de la recherche multimodale et multilingue, que je vous invite à lire et dont voici un extrait :
Une façon de décrire un moteur de recherche multimodal est de penser à un système capable de traiter du texte et des images dans une seule requête. De tels moteurs de recherche permettraient aux utilisateurs d’exprimer leurs requêtes en entrée par le biais d’une interface de recherche multimodale et offriraient ainsi une expérience de recherche plus naturelle et intuitive.
Sur un site e-commerce, un moteur de recherche multimodal permettrait de récupérer des documents pertinents à partir d’une base de données indexée. La pertinence est évaluée en mesurant la similarité entre les produits disponibles et une requête donnée dans plusieurs formats tels que le texte, l’image, l’audio ou la vidéo.
Elie Raad, L’essor de la recherche multimodale et multilingue.
La recherche multimodale s’articule davantage autour de la manière dont les utilisateurs recherchent des informations et des réponses en utilisant plusieurs plateformes et les nouvelles technologies. Par exemple, l’objectif de Google Lens est de prendre une image et d’en tirer des résultats de recherche pour votre requête. Vous pouvez ensuite évaluer des informations sur cet objet particulier, faire des achats, regarder des vidéos autour de cet objet et apprendre beaucoup de choses en rapport avec cette image.
Comment optimiser le contenu médias existant pour préparer la recherche multimodale ?
Revenir aux fondamentaux est vraiment important et ce qu’il faut garder à l’esprit. Il n’y a pas beaucoup d’informations à ce jour sur l’existence d’une méthode particulière d’optimisation pour la recherche multimodale.
Il est donc légitime pour le moment de vous concentrer sur certaines bonnes pratiques UX et SEO pour être visible, tout en vous assurant à ce que vos images soient de la meilleure qualité possible. Vos images doivent être présentes dans les résultats de la SERP. Pour cela, vous devez être en mesure de contrôler qu’elles s’affichent très rapidement, au bon format, à la bonne dimension et sans perte de qualité notable à l’œil, et ce, quelque soit l’appareil utilisé pour les afficher. Dans la réalité, j’ai rencontré très peu de sites, même ces derniers mois, dont l’affichage des images est parfaite. Les images s’affichent souvent de manière inexacte et la principale erreur rencontrée est une image uploadée à une dimension différente de l’image affichée. Ce qui signifie qu’il est nécessaire d’uploader une image autant de fois que nécessaire pour que toutes les dimensions soient disponibles en fonction de l’appareil utilisé pour les afficher. Connaissez-vous un site e-commerce pour lequel, c’est le cas ?
Il existe des CMS, ou des extensions pour CMS, qui permettent de créer automatiquement des images en plusieurs tailles. Ces images sont optimisées pour les différentes plateformes qui vont les afficher, et c’est la bonne version de l’image qui sera présenter à l’appareil de l’utilisateur.
La vidéo sera, à n’en pas douter, au cœur de la recherche multimodale.
Plusieurs études montrent que les gens interagissent bien avec la vidéo. Dans de nombreux cas, une vidéo peut en montrer davantage à l’utilisateur et mieux répondre à son intention de recherche. L’optimisation d’une vidéo se fait autour des descriptions, que vous la téléchargiez sur YouTube ou que vous l’intégriez à votre site Web. Assurez-vous qu’elle est correctement balisée avec toutes les informations dont Google a besoin pour le nouveau rapport de la Search Console qui permet de savoir si les vidéos sont indexées ou non.
La vidéo sera donc de plus en plus importante et il y a fort à parier que Google lui accordera beaucoup plus d’attention. En fait, vous pouvez déjà l’observer dans les résultats de recherches. Lorsque vous saisissez une requête, vous n’obtenez plus vraiment 10 URL organique accompagnée d’annonces. Vous obtenez des images, des carrousels, des messages sur les médias sociaux, des extraits en vedette, des box de connaissances, etc.
En étant conscient de tous ces éléments – de ce qui est positionné et de la manière dont il l’est – vous pouvez orienter votre stratégie en conséquence. Les utilisateurs interagissent généralement très bien avec la vidéo. Il ne faut pas en faire abstraction. Si c’est bon pour les utilisateurs, c’est également bon pour Google !
Et en ce qui concerne le contenu texte ?
La façon dont les rédacteurs écrivent du contenu et la compréhension par Google d’un contenu de bonne qualité ont évolué au fil du temps. Le paysage a changé. Cependant, des rédacteurs continuent à produire du contenu pollué par des mots-clés répétés encore et encore avec toutes les déclinaisons possibles et imaginables. Il est derrière nous le temps où utiliser régulièrement les variantes du même mot-clé dans votre contenu et de supposer que c’est ce qu’attend Google en matière d’optimisation. Ce n’est plus vraiment comme ça que les choses fonctionnent. Vous devez toujours revenir à l’intention de l’utilisateur. Il s’agit de connaître un sujet et d’être un expert en la matière. Les directives EEAT (lisez notre excellent article au sujet de l’EEAT) ne sont pas un facteur de classement ! Mais elles constituent une excellente indication de ce que Google considère comme un contenu de bonne qualité dans le cadre des directives relatives à l’évaluation de la qualité des recherches.
Il est important d’avoir un contenu très complet autour d’un sujet (par exemple sous la forme d’un Topical Cluster ou d’une série d’article de blog) qui est à la fois pertinent pour ce que vous proposez et qui intéresse vos visiteurs. Assurez-vous d’avoir une bonne expertise et des rédacteurs et des relecteurs qui vérifient ce contenu. Assurez-vous que la cible à laquelle votre contenu sera associé enverra un signal fort d’expertise et d’autorité. Si vous évoluez dans un secteur axé sur le contenu et fortement touché par les grandes mises à jour des algorithmes, vous devrez mettre votre expertise encore plus en valeur.
Assurez-vous que vous n’écrivez pas une certaine quantité de mots simplement parce qu’un outil SEO vous l’a demandé.
Tout est question d’équilibre. Il est primordial de comprendre et d’anticiper les attentes de son public. Avec des réseaux comme TikTok, il est évident que les nouvelles générations veulent des informations rapidement. De gros volumes de contenu n’aideront pas nécessairement votre stratégie. La façon dont vous devriez développer votre stratégie de contenu consiste à comprendre votre public, à savoir qui vous essayez de cibler, les étapes du parcours de l’utilisateur que vous essayez de créer, et à être disponible à chaque point de contact de ce parcours client. Positionnez le contenu de manière à ce qu’il soit axé sur leurs problèmes. En fin de compte, les gens vont chercher quelque chose lorsqu’ils ont un problème ou qu’ils essaient de trouver quelque chose. Vous devez comprendre chaque point du parcours jusqu’au point de conversion.
Les internautes lisent du contenu, consultent des avis, regardent des vidéos et font des comparaisons plus que jamais auparavant. Pourquoi ? Parce qu’ils ont accès facilement à de très grandes quantités d’informations. Il s’agit d’être disponible à différentes étapes pour équilibrer le contenu en fonction de ce parcours.
Le contenu doit être axé sur les utilisateurs. L’expérience utilisateur et le référencement doivent évoluer conjointement au cœur de votre stratégie.
Rendre son maillage UX friendly
Pour optimiser le maillage interne d’un site, on a souvent recours à des blocs de liens, remontants ou vers des pages connexes ou d’univers différents, en fonction de la profondeur à laquelle on se situe dans l’arborescence.
Ce n’est clairement pas très UX friendly. Dans tous les cas, il ne faut pas se contenter d’un bloc de liens basiques, sans mise en formes CSS avancées pour rendre tous ces liens agréables à l’œil de l’utilisateur. Parfois, mettre un tel bloc en avant permet de mieux l’intégrer dans le contenu, a contrario d’essayer de le cacher dans un accordéon replié, avec une police minuscule ou avec une couleur très peu contrastée avec le fond. Ces techniques sont obsolètes et ne répondent plus aux attentes des utilisateurs.
En conclusion
En 2023, ne diffusez pas de contenu pour le plaisir, pour faire du volume et ne le bourrez pas de mots-clés. Cela peut paraître évident, et même si cela va sans dire, c’est toujours bon de le rappeler. On tombe encore trop souvent sur des contenus qui n’ont aucun impact SEO, voire qui ne sont plus « acceptables » et termes de stratégie UX & SEO.
Assurez-vous que votre contenu textes et médias soit tourné vers l’utilisateur. Si 500 mots suffisent pour être complet, précis, expert et répondre à la demande de l’utilisateur, il sera toujours contre productif d’en faire 1500 parce qu’un outil SEO vous le recommande !