6 mai 2024 et la fin des marques blanches abusives : premiers médias impactés

Lors de l’annonce de la Core Update de Mars, Google avait annoncé qu’ils allaient s’attaquer au problème du Parasite SEO (qu’ils appellent « utilisation abusive de la réputation d’un site ». Ils ont présenté de nouvelles guidelines en laissant aux sites concernés jusqu’au 5 mai 2024 pour se mettre en conformité.

Quelles étaient ces guidelines ? Les voici :

https://developers.google.com/search/docs/essentials/spam-policies?hl=fr#site-reputation

On parle d’utilisation abusive de la réputation d’un site lorsque des pages tierces sont publiées sans supervision ni implication étroite de la part du propriétaire, et que le but est de manipuler le classement dans les résultats de recherche en tirant parti des les signaux de classement du site propriétaire. Il s’agit des pages sponsorisées, publicitaires, de partenaires ou de tiers qui sont généralement indépendantes de l’objectif principal d’un site hôte ou qui ont été créées sans une supervision ni une implication étroite du site hôte, et qui ne présentent que peu ou pas d’intérêt pour les utilisateurs.

La présence de pages ou de services en marques blanches ou grises sur des sites médias à forte réputation constitue une pratique assez courante : Google avait donc laissé plusieurs semaines aux sites pour mettre les pages en noindex ou pour les enlever.

Mais depuis le 6 mai, Google a commencé à sanctionner les sites coupables « d’utilisation abusive de la réputation d’un site ». Notons que l’impact de ces sanctions touche autant les « hébergeurs » de ces pages que les propriétaires du contenu de ces pages.

Pour le moment, il s’agit d’actions manuelles, c’est à dire de pénalités infligées par des utilisateurs humains. A terme, il est prévu que cela devienne un filtre algorithmique automatique.

Plusieurs sites medias américains ont retiré leurs marques blanches

Certains sites ont écouté Google, et ont supprimé leurs marques blanches pour éviter une action manuelle. On peut citer notamment Forbes et le Wall Street Journal.

Ces sites hébergeaient des services tiers de coupons de réduction, qui répondaient clairement à la définition de ce que ciblait Google avec ces nouvelles guidelines.

Dans le cas de Forbes, ils ont d’abord placé ces pages en noindex, avant de les supprimer complètement.

D’autres ont été visiblement pénalisés

D’autres sites n’ont pas touché à leurs pages en marques blanches, et ont été visiblement impactés par une action manuelle. Il s’agit en particulier de CNN, de USA Today, et du LA Times.

Les types de pages déclassées sont celles qui répondent typiquement à des requêtes de type « code promo ».

Et en France ?

Pour le moment, les outils ne montrent pas encore d’impact visible sur des requêtes sur Google France, mais il n’y a pas de raisons qu’il n’y ait pas de sanctions à terme pour les sites Français. Si votre site ne respecte pas les nouvelles consignes, je vous invite à vous pencher sur le problème rapidement.

D’ici quelques jours, nous saurons à quel point ces pénalités manuelles impactent les sites au delà des pages concernées. Pour le moment, cela semble agir comme un filtre qui déclasse les pages « parasites » au delà du top 30 sans impacter le reste des pages des sites médias.

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