Comme nous avions eu l’occasion de l’expliquer, la prise en compte des Core Web Vitals dans l’algorithme de classement de Google ne pouvait pas avoir un impact fort. Ces indicateurs n’ont pas de réel rapport sur la pertinence des résultats. Ils ont une influence nette par contre sur l’expérience de recherche.
Mais logiquement, un problème de web performance ne peut pas disqualifier une page pertinente dans un algorithme de classement. Cela peut juste avoir une influence pour classer deux sites dont tous les autres scores sont identiques par ailleurs.
Rappelons que Google avait annoncé en mai 2020 le déploiement en mai 2021 d’une « Page Experience Update ». Cette mise à jour correspond à l’intégration, dans l’algorithme de classement, de scores liés à l’expérience de recherche des utilisateurs. Elle est censée intégrer non seulement des indicateurs de type « web performance », à savoir les Core Web Vitals, mais aussi d’autres critères plus techniques :
- le caractère mobile friendly des pages
- l’absence de problème de sécurité
- des pages sécurisées (https:)
- et l’absence d’interstitiels ou de publicité intrusives
Maintenant, c’est officiel, Danny Sullivan a confirmé que cette « udapte » aurait un impact limité sur les classements.
Bon, il a quand même jugé utile de préciser un peu plus tard que lors du lancement, ce changement aurait peu d’impact, mais que cela peut évoluer :
Faut il travailler les Core Web Vitals ? La réponse est clairement : oui, mais pour le SEO
Si vous pensez que ce chantier va améliorer votre SEO, vous êtes dans l’erreur.
Si vos scores de Core Web Vitals sont exécrables, et si vous pensez que ne pas corriger le tir peut vous faire perdre quelques places sur certaines requêtes, vous êtes déjà un peu plus dans le vrai. Mais l’impact ne sera pas très important et d’autres chantiers auront un meilleur ROI (retour sur investissement).
Faut-il pour autant ne pas travailler à améliorer vos Core Web Vitals ? Pas du tout, au contraire, ce chantier est utile.
Les Core Web Vitals sont des indicateurs RUM (real user monitoring). Ils indiquent la performance que vos utilisateurs expérimentent vraiment. Contrairement aux anciens indicateurs que l’on utilisait qui étaient des données de laboratoires (des données dites synthétiques, issus de tests de programmes robot), là il s’agit des vraies performances mesurées sur le navigateur Chrome.
Bref, si vous avez des mauvaises performances, vous perdez :
- des utilisateurs, et peut-être beaucoup d’utilisateurs
- donc des revenus
Bref, même si vous ne faites pas pour le SEO, faites le pour votre chiffre d’affaires !
Et d’ailleurs, si on en croit un sondage fait par Aleyda Solis après l’annonce de Danny Sullivan, il semble que beaucoup aient décidé de ne pas déprioriser les sujets webperformance.
Et ils ont raison !