Depuis quelques jours, une publication judiciaire a fait son apparition sur la page d’accueil de Google. Au départ moins visible car rejetée sur un deuxième écran, elle est maintenant affichée juste en dessous la barre de recherche, et n’a pas manqué d’être remarquée par les internautes.
En fait, c’est la deuxième fois que Google est contraint d’afficher ce lien sur sa page d’accueil. Cette publication judiciaire faisait partie des sanctions décidée par le TJ de Paris suite à une plainte déposée par l’association UFC Que Choisir, qui avait jugé les conditions d’utilisation du moteur et ses règles de confidentialité illicites. La décision de justice du 12 février 2019 épingle 39 clauses considérées comme illicites et/ou abusives !
Mais la première publication judiciaire avait conduit l’association plaignante à saisir à nouveau la justice, car la façon dont Google avait interprété curieusement l’obligation de publier, pendant 3 mois, un lien permettant de lire l’intégralité du jugement « par le moyen d’un lien hypertexte dans une bannière exclusivement dédiée devant figurer sur la page d’accueil de son site Internet ».
Cela donnait cela :
Et il est évident que cela relevait plus de la manoeuvre pour camoufler un problème sous le tapis que d’une manière transparente de se conformer à une décision de justice.
Le TGI a tranché au mois de juin, et a redemandé à Google de faire apparaître cette publication judiciaire de manière bien visible cette fois. Et donc, depuis le 11 décembre, ce lien qui embarrasse visiblement Google est publié sur la page d’accueil.